Z650RS : Une A2 pour les débutants nostalgiques

Essai Kawasaki Z650RS 2022


La nouvelle Kawasaki, la Z650RS paraît classique, elle est pourtant ultra moderne, plutôt très recommandable pour être une « première moto » et offre même quelques atouts bienvenus face aux roadsters actuels.


Avec la Z650RS pour Rétro Sport, vous avez un peu le meilleur de plusieurs mondes. Tout d’abord, elle emprunte moteur et l'essentiel du châssis à la Z650, le roadster emblématique Kawasaki pour l’A2, moto A2 de l'Année en 2017 vous avez avant tout une pure moto moderne et même à la pointe de la technologie : cadre, freins, tout est au top, et en premier lieu le moteur, un bicylindre en ligne donc compact et léger, mais aussi puissant et disponible. Comme c’est une Kawasaki Euro 5, le bridage A2 est électronique, donc réversible à l’infini et s’opère avec un simple passage chez un concessionnaire de la marque. Moderne, elle rentre donc dans les centres-villes même les jours de pollution et reste économe en carburant avec une moyenne en conduite « A2 » à 3,5 litres au 100.

 

Clairement, notre 650RS est d’une absolue modernité, mais en matière de style, elle convoque patrimoine et nostalgie, oui les deux, elle n’est pas simplement une Néo Rétro sans âme, c’est une Kawasaki « Z » qui fête cette année les 50 ans de la lignée. Et un demi-siècle en matière de moto, c’est l’origine de l’ère moderne, en 2022, notre RS rend hommage à la 900Z1 de 1972, que les historiens retiennent comme la première superbike de l’histoire, celle qui surenchérit à la Honda CB750 Four. Cette A2 est donc chargée d’histoire et commémore de plein droit l’anniversaire des Z avec un coloris spécifique rappelant l’origine du mythe il y a cinquante ans. Au niveau tarif, cette série spéciale 50 th Anniversaire est disponible à 8 949 €, et alors que la gamme Z650RS se décline entre 8 549 € et 8 966 € pour les coloris vert ou gris.

La filiation, plutôt que la simple copie

Si la Z650RS affirme une filiation garantie historique, elle s’offre un look particulièrement classique, existe les formes anguleuses de la Z650 pour reprendre tous les codes du design classique des seventie’s avec un phare rond, un réservoir en goutte d’eau et une double selle. Dans la foulée, vous pouvez ajouter les deux compteurs analogiques cerclés de chrome en lieu et place d’un tableau de bord digital, des disques de frein conventionnels et non « pétales » et un feu arrière ovale surtout pas intégré. Même les logos sont en relief. Face à ce classicisme qui emporte l’aspect général de la Z650RS, vous retrouvez néanmoins quelques touches de modernité par la forme du collecteur ou du discret silencieux, un bras oscillant banane, un moteur intégralement noir et des jantes à bâtons et non à rayons, ce qui est nettement plus pratique au quotidien.

 

Une moto très confortable

La Z650RS affirme sa différence avec une position de conduite nettement plus confortable, le guidon est rehaussé de 50 mm et reculé de 30 mm, le pilote est donc plus droit alors que la selle sans dosseret n’impose pas sa dictature en puis elle est épaisse, donc moelleuse et finalement confortable face aux planchettes à maudire dès 50 kilomètres. Nettement plus facile à prendre en mains et plus tolérante avec les grands gabarits, la Z650RS, se fait immédiatement plus facile et rassurante aussi bien pour les manœuvres à l’arrêt qu’en conduite urbaine ou elle fait merveille. Sur route, elle reste avant tout agréable en profitant d’un excellent moteur disponible à bas régime et démonstratif dans les tours qui offre 47 ch pour l’A2 et 68 ch en version permis débridée. Freinage rassurant et embrayage progressif offrent également une grande facilité pour conduire la Z650RS.

 

Universelle, la Z650RS se conduit tout de suite après le passage du permis

En réalité, le roadster patrimonial de Kawasaki est encore plus facile et rassurant pour un débutant que le Z650, dont il est issu. Plus naturel, moins à l’attaque en conduite, il apparaît plus à maturité et à la portée des débutants. Le pilote profite également d’une véritable instrumentation classique et analogique qui tranche avec un tableau de bord numérique actuel, un écran central TFT concentre néanmoins les informations de l’ordinateur de bord pour la consommation, la montre, les jauges et l’indicateur de rapport engagé. À noter que l’équipement de série inclut également un éclairage led, un freinage ABS, des leviers (frein et embrayage) et un réservoir de 12 litres qui permet plus de 300 kilomètres d’autonomie. La série spéciale 50 th anniversaire se reconnaît immédiatement sa peinture Candy et un revêtement de selle spécifique. A noté que la poignée arrière chrome est également de série, ce qui est un plus pour voyager avec un passager (cet équipement est disponible en accessoire sur la Z650RS de base).


L’avis de Permis Pratique

La Kawasaki Z650RS réussit l’exploit d’apparaître encore plus facile à conduire et accessible que le roadster Z650. Plus confortable, et même franchement plus confortable, elle est aussi pratique, valorisante et distinctive. Sa force est de concilier une présentation rétro, mais de prendre aussi sa part dans la légende des Kawasaki Z. Il n’y a pas simplement le phare rond d’une copie néo rétro, mais du patrimoine, et ce n’est pas rien. Le tout est concentré avec les bienfaits de la vraie modernité d’un châssis et d’un moteur à la page. Dans le catalogue Kawasaki entre une W800 véritable réplique de moto ancienne et la Z650 roadster moderne, la RS est un peu le meilleur des deux mondes et à la portée de toutes les expériences.

Les points forts
  Position de conduite agréable Confort soigné pour l’A2 Présentation originale Une vraie moto historique et non une réplique  
Les petits défauts
  Présentation forcément clivante Tarif premium (Série Spéciale 50 th)

FICHE TECHNIQUE KAWASAKI Z650RS 50TH 2022

2 cyl. / 649 cc/ 6 rapports 47 ch à 8 000 tr/min (68 ch en full)) 58 Nm à 4 700 tr/min, (64 Nm à 6 700 tr/min en full) Hauteur de selle 820 mm (800 mm avec selle spéciale) / 187 kilos Réservoir de 12 litres

Vendredi 17 Juin 2022
Christophe Harmand


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